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Lettre ouverte au Parlement Européen concernant la réactivation de la Métropolie de Tomis de Constantza, Roumanie

Lettre ouverte au Parlement Européen concernant la réactivation de la Métropolie de Tomis de Constantza, Roumanie

Le 11 Juillet 2023

Chère Madame Roberta Metsola, Président du Parlement Européen

Chers coordonateurs du Comité pour la Culture et l’Education du Parlement Européen,

Tomasz FRANKOWSKI (EPP)

Massimiliano SMERIGLIO (S&D)

Laurence FARRENG (Renew)

Diana RIBA I GINER (Greens/EFA)

Christine ANDERSON (ID)

Elżbieta KRUK (ECR)

Niyazi KIZILYÜREK (GUE/NGL)

Nous savons tous que en l’an 2025 L’Église Orthodoxe anniversera les 1700 ans lors du renommé Synode de Nicée, synode qui a eu lieu en l’an 325.

À Nicée a eu lieu une terrible gigantomachie entre la doctrine de la mêmeté exprimée par Athanase le Grand par le concept d’homoousia et la doctrine d’Arie exprimée par le concept d’homoiousia.

La doctrine de la mêmeté d’Athanase le Grand a vaincu et les historiens de la religion orthodoxe et les philosophes de l’europénité considèrent qu’à Nicée on a fait jeter le vrai fondement de l’Europe.

Parmi les grands hiérarques qui ont pris part au Synode de Nicée de l’an 325 on retrouve également le Métropolite Marcus de Tomis (ville grecque fondée le VI ème siècle av. C., Constantza d’aujourd’hui).

Pour 1000 ans Tomis a eu des métropolites, des archevêques et des évêques renommés.

À commencer avec Évangélicus, évêque en l’an 298, jusqu’à Jacinthe de Vicina, quand on a fondé la Métropolie des Pays Roumains, à Curtea de Arges, en l’an 1359, la ville de Tomis a été une métropole d’une histoire brillante.

Dans ces places anciennes a prêché les Évangiles le Saint Apôtre André, le Saint Philippe, des disciples de Jésus Christ Même.

Les hiérarques de Tomis ont été présents aux Synodes oecuméniques de Nicée (325) et de Constantinople (381) lorsqu’on a institué le Credo.

La liste des métropolites, des archevêques et des évêques de Tomis a des noms célèbres dans l’histoire de l’ancienne orthodoxie. Je les remémore en ordre chronologique:

– Evangelicus (298-304), pontifex

– Anonymus (308-324), évêque

– Marcus (325-), métropolite

– Bretanion (368-369), évêque

– Gerontius (381-391), évêque

– Theotimus I (390-407), évêque; (399-400), évêque métropolite

– Anonymus (sec. IV-V), évêque

– Timotheus (431), évêque

– Ioan (445-448), évêque

– Alexander (448-451), évêque

– Theotimus II (458), évêque, métropolite

– Petrus (496), évêque

– Anonymus (sec V-VI), évêque

– Paternus (498-520), évêque

– Stefanus (sec. VI), évêque

– Valentinianus (550-553), évêque

– Anonymus (sec. VII), archevêque autocéphale

– Anonymus (sec. VIII), archevêque autocéphale

– Anonymi (sec. IX), des archevêques autocéphales

– Anonymus (sec. IX), Tome métropolite

– Anicetus (sec. X-XI), métropolite Tomeos

– Vasile (sec. XI), métropolite Tomeos

À Tomis et dans la Scythie sont connus les martyrs chrétiens parmi lesquels on ressouvient Zoticos, Atalos, Kamasis, Filipos, Chiril, Chindeas, Tasius, Epictet, Astion, Macrobiu, Gordian, Heli, Lucian Zotic, Valerian, Frères Argeu, Narcis, Marcelin, Pasicrat, Valentin, Marcian et Nicandru, Emilian, Quintilian, Maxim et Dadas.

Tomis a donné également de grands érudits tels Jean Cassien et Denys Le Petit, qui sont des saints tant dans le calendrier catholique que dans le calendrier orthodoxe.

Du Saint Jean Cassien on garde des manuscrits (probablement originaux) à Autun en France, ensuite dans toutes les grandes archives occidentales (de Vatican, Rome, Milan, Turin, Paris, Reims, Fulda, Berne, Oxford, Cambridge, Cologne, Berlin, Munich, Madrid, Vienne…)

Voici le premier feuillet du manuscrit de Jean Cassien des Institutiones, manuscrit (le V-ème siècle) trouvé dans la Bibliothèque Municipale d’Autun (France).

Denys le Petit (Dionysius Exiguus) est celui qui a traduit du grec en latin les collections canoniques dans le Corps du Synode de Nicée abritant aussi la liste de grands hiérarques qui ont pris part au renommé Synode de l’an 325.

Lors du Synode de l’an 325 Tomis avait un Métropolite, sur son nom Marcus, à ce que le témoignent quelques-uns des plus anciens et plus célèbres manuscrits de Denys Le Petit. Les manuscrits avec la liste des participants à Nicée parmi lesquels le Métropolite Marcus de Tomis ont appartenu aux empereurs mérovingiens et à l’empereur Charlemagne, eux se retrouvant à Cologne (Köln) et Reims. D’autres transcriptions se trouvent à Vatican, Oxford, Fulda…

Voici les feuillets dans lesquels apparaît le nom de Marcus, Métropolite de Tomis.

Köln, Erzbischöfliche Diözesan – und Dombibliothek, Cod 212, le VI-ème-VII-ème siècles

Bibliothèque Carnegie de Reims. Ms. 671, L’An 801

Biblioteca Apostolica Vaticana, Vat. lat. 7222, Les Ans 800-850

Oxford, Bodleian Library, Laud misc. 421 (S.C. 893), L’An 875

Julius Maximilians Universität Würzburg, M. p. th. f. 72, Fulde, L’an 851

En conséquence, dans l’an 2025 on anniversera les 1700 ans depuis le Synode de Nicée de l’an 325. Jusqu’à cet anniversaire, en l’an 2025, le Très Humble Archevêque de Tomis, Sa Très Haute Sainteté Teodosie, a initié l’impression de 1000 volumes de Monumenta Romaniae Historica, des livres dans lesquels les patriarches, les métropolites, les archevêques et les évêques de notre ancienne église sont placés en grand honneur et se raniment.

J’ai imprimé de la Collection Monumenta Romaniae Historica plus de 800 volumes avec des manuscrits en fac-similé en couleur, des manuscrits qui se trouvent dans les plus célèbres et grandes archives et bibliothèques de l’Europe: Vatican, Paris, Reims, Madrid, Rome, Naples, Milan, Turin, Heidelberg, Cologne (Köln), Berlin, Münich, Oxford, Cambridge, Berne, Zürich, Fulda, Vienne etc.

De toutes les épreuves scripturales qui attestent que la Tomis multimillénaire a été une métropolie dès l’an 325, Le Patriarche Daniel, la tête de l’Église Orthodoxe Roumaine outre-passe d’une manière irrationnelle toute grande tradition livresque de l’Europe. Ni le fait historique que le Saint Apôtre André a marché sur les terres de Tomis et de l’ancienne Scythie circondante n’impresionne pas le Patriarche Daniel. Même pas les manuscrits (que nous croyons être des originaux, ceux d’Autun et de Berne) de Jean Cassien et de Denys Le Petit, des saints tant dans l’Église Catholique que dans celle Orthodoxe, ne rendent pas plus humble le Patriarche de l’orthodoxie roumaine. Ni saints, ni martyrs … la Scythie circondante étant bénie par des martyrs dans tous les siècles. Même pas les martyrs ne semblent pas faire impression sur le Patriarche Daniel. Les martyrs Epictet et Astion reposent en sainteté justement dans la Cathédrale Les Saints Pierre et Paul de Constantza.

Je ne veux pas ressouvenir d’une quelque malicieuse intention la jeunesse de Dan Ilie Ciobotea (institué alors Patriarche Daniel) du temps qu’il était collègue d’études avec Cyrille, l’actuel Patriarche de Moscou. À vrai dire, le Patriarche Daniel ne voudrait-il pas reconnaître l’ancienneté de la Métropolie de Tomis pour le simple fait historique que la Métropolie Orthodoxe de Tomis est plus ancienne que l’Archevêché de Kiev et l’Archevêché de Moscou ?

Chère Madame Roberta Metsola, Président du Parlement Européen

Chers coordonnateurs du Comité pour la Culture et l’Éducation du Parlement Européen,

Tomasz FRANKOWSKI (EPP)

Massimiliano SMERIGLIO (S&D)

Laurence FARRENG (Renew)

Diana RIBA I GINER (Greens/EFA)

Christine ANDERSON (ID)

Elżbieta KRUK (ECR)

Niyazi KIZILYÜREK (GUE/NGL)

Nous vous prions de juger comme il sied dans l’horizon spirituel de l’européanité le fait que le Patriarche Daniel, la tête de l’Église Orthodoxe Roumaine, outre-passe l’honneur de l’éclat religieux du peuple roumain. À la fois, il désobéit les fondements religieux de l’européanité qui ont surgi en même temps avec le renommé Synode de Nicée de l’an 325.

Au Synode de Nicée a participé le premier Métropolite de Tomis de son nom Marcus.

La Dynastie des Mérovingiens a une transcription de Denys Le Petit dès VI-VII-ème siècles, transcription dans laquelle figure le nom du Métropolite Marcus (Köln, Erzbischöfliche Diözesan – und Dombibliothek, Cod 212, VI-VII-ème siècles). La transcription doit avoir appartenu à L’Empereur Clotaire I, ou à ses descendants.

Le nom du Métropolite Marcus de Tomis apparaît également dans une transcription qui a appartenu à l’Empereur Charlemagne, transcription retrouvée à Reims (Bibliothèque Carnegie de Reims. Ms. 671, L’An 801).

Chère Madame Roberta Metsola, Président du Parlement Européen

Chers coordonnateurs du Comité pour la Culture et l’Éducation du Parlement Européen,

Tomasz FRANKOWSKI (EPP)

Massimiliano SMERIGLIO (S&D)

Laurence FARRENG (Renew)

Diana RIBA I GINER (Greens/EFA)

Christine ANDERSON (ID)

Elżbieta KRUK (ECR)

Niyazi KIZILYÜREK (GUE/NGL)

Je demande, évidemment rhétoriquement, puisse-t-il un tel, soit-il même le Patriarche Daniel de Bucarest, outre-passer les écritures de Saint Denys Le Petit, le nom et les faits du Métropolite Marcus de Tomis, participant et signataire des Canons établis par le Synode de Nicée, là où en l’an 325 s’est fondée symboliquement l’Europe même ?

La fondation symbolique de l’Europe au Synode de Nicée, lorsque Empereur au Constantinople était Constantin le Grand a été traitée comme fondation mémorable par le grand philosophe roumain Constantin Noica (représentant de la génération de Mircea Eliade et d’Émile Cioran) dans le livre De dignitate Europae.

Je prierai Vos Excellences de prendre acte, de considérer et de mettre en balance l’importance du Synode de Nicée de l’an 325, puisqu’en l’an 2025 s’accompliront 1700 ans depuis la fondation symbolique de L’Europe. Là où, de même, a pris part le renommé Métropolite de Tomis de son nom Marcus.

Il est bon et obligatoire de respecter la tradition symbolique et religieuse des orthodoxes européens, des orthodoxes qui ont participé par leurs grands hiérarques religieux à la fondation symbolique de l’Europe. Et d’attirer l’attention d’une manière ou d’une autre au Patriarche Daniel, la tête de l’Église Orthodoxe Roumaine, qu’il est obligé de respecter la tradition multimillénaire de la foi chrétienne. Car il doit respecter la Métropolie de Tomis datant depuis l’an 325, Métropolie qui est depuis à presque 2000 ans l’arbre de la vie religieuse des anciens roumains et des roumains!

Acad. Constantin Barbu

Membre titulaire de l’Académie Européenne des Sciences, des Arts et des Lettres de Paris